Dis ce niais land
La poésie.
Cette émotion qu’on croit porte ouverte sur Dieu, le pressentiment d’autre chose qui nous dépasse et qui n’est qu’illusion des sens.
Il n’y a rien. Juste des bêtes égarées sous le ciel vide.
Pourquoi le ciel d’ailleurs plutôt que le centre de la terre qui serait plus l’image d’une provenance originelle ?
Rien.
Juste un brouillard qui enveloppe la réalité qu’on voit avec des yeux de myope. Floue.
Mais c’est très net .
Juste l’aride. Le tranchant.
Je crois en Père-Noël et ses lutins. Venus du ciel pour la joie des enfants. Je crois en la magie d’un monde qui n’existe pas et que l’on s’invente pour masquer l’insupportable vérité de celui-ci.
La magie de Noël ça n’est que la volonté d’yeux abusés de trop d’attendrissement sur soi et le ciel est sec. Père-Noël sort de la boutique du coin et ses lutins sont de pauvres smicards racornis.
L’amour c’est l’instinct qui se pare de mystère pour pouvoir se regarder en face, pour donner à l’âme l’illusion de quitter nos corps trop lourds déjà en putréfaction. On s’accroche à la beauté du soleil couchant, à la brise de printemps aux parfums ténus, à la douceur des étés finissant. Vain effort que celui d’essayer de s’agripper à un parfum.
Rien.
Qu’un film que l’on projette sur l’infini sans écran. Le film s’arrête.
Rien.
La voilà la réalité qu’ils me disent devoir apprendre à aimer. Est-ce qu’ils la voient vraiment ? Cette petite part d’illusion qui se délite le temps d’une vie comme une étincelle dans le néant qui n’allume ni ne rejoint aucun feu.
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